sumfin
facebooklinkedinmailen
Chronique

L’imposition des revenus de placement

11 mai 2011
En cette période favorite de tous c’est-à-dire celle des impôts et des séries éliminatoires, je me sens dans l’obligation de vous informer sur la façon dont les revenus de placement sont imposés ! Ceux-ci ne sont pas nés égaux. En effet, selon le type de revenu ( intérêts, gain en capital, dividendes ) le traitement fiscal sera différent.

Si vos placements sont en REER en FERR ou en CELI, cela ne fera aucune différence pour vous puisque dans ces abris fiscaux, aucun revenu de placement n’est imposable. Par contre, pour les REER et les FERR, vous serez imposé au moment du retrait de ceux-ci au même titre que les revenus d’intérêts. Pour ce qui est du CELI, vous n’aurez aucun impôt au retrait mais vous ne pouvez bénéficier du crédit d’impôt à l’adhésion.

Par ailleurs, si vos placements ne sont pas enregistrés, les rendements de ceux-ci seront imposables à chaque année. Mais dans quelle mesure ?

Si vos placements non enregistrés génèrent des revenus d’intérêts, les revenus de ces placements seront imposables à votre taux marginal. Ce dernier est le pourcentage d’impôts – fédéral et provincial combinés – que vous payez sur la dernière tranche de vos revenus imposables. Prenez note que tous les placements garantis – certificats de placement garantis ou dépôts à terme, obligations d’épargne et bons du Trésor – génèrent seulement et uniquement des… intérêts.

À l’autre extrémité, si vos placements non enregistrés vous procurent des gains en capital, seulement 50 % de ces gains seront imposables. Ceci revient à dire que les gains en capital vous coûteront en impôts 50 % de votre taux marginal. Les gains en capital se définissent en gros comme étant la différence entre le prix payé pour un titre, par exemple une action cotée en bourse, et le prix obtenu au moment de la revente, nette des frais encourus. Les actions de compagnies privées ou publiques, les obligations négociables, les immeubles ainsi que les fonds mutuels correspondants génèrent des gains en capital… ou parfois des pertes en capital !

Entre les deux, il y a les dividendes. Entre les deux parce que ceux-ci vous coûteront en impôts entre 66 % et 75 % de votre taux marginal, selon l’ampleur de vos revenus. En effet, les dividendes bénéficient d’un traitement fiscal privilégié, parce qu’ils sont versés par les compagnies avec de l’argent déjà imposé. C’est donc pour éviter une double imposition. Les actions privilégiées et les actions ordinaires des plus grandes compagnies canadiennes ainsi que les fonds mutuels correspondants versent ce genre de revenu.

La morale de toute cette histoire? Si vous détenez des placements enregistrés et d’autres non enregistrés, il vaut mieux détenir ceux qui génèrent des intérêts dans les REER, là où ils coûteront le moins cher en impôts. Quant aux placements générateurs de gains en capital et de dividendes, l’idéal serait de les détenir dans le portefeuille non enregistré.

Ceci étant dit, il faut tout de même garder à l’esprit l’objectif et l’horizon de tout placement avant de prendre une telle décision ; l’impact fiscal ne doit être pris en considération qu’en dernier lieu. Bonne récolte !
raymond-gagnon
Raymond Gagnon B.A.A
Conseiller en sécurité financière
Conseiller en assurance collective
514-726-0780
rgagnon@sumfin.com